C'est une pêche de précision qui permet d'insister sur un poste en présentant un gros vif entre deux eaux ou en surface, de la façon la plus naturelle possible.
Ce montage n'étant pas destiné à être déplacé, le choix du poste doit être fait avec soin, c'est de lui que dépend le succès. On retient en général une zone d'une profondeur de 2-3 mètres, riche en poissons blancs, et présentant quelques obstacles : roselière, jeunes pousses de nénuphars, arbre isolé, embâcle, etc. Au printemps, par temps calme, il n'est d'ailleurs pas rare de voir des silures patrouiller sur ces secteurs, y compris en milieu de journée.
La mise en service du montage exige l'utilisation d'une petite embarcation (bateau gonflable, annexe). On place en premier la bouée, lestée d'un poids de 6-7 kg, sur le poste convoité. La canne est placée en position verticale sur un piquet bien enfoncé et très solide. Frein desserré, on s'éloigne de la rive avec le montage en déroulant la ligne. Un brin de fil cassant en nylon 28/100 relie l'émerillon à la bouée. De retour sur la rive, le frein est serré à la limite de rupture de la tresse, et on tend la ligne de façon à ce que seul le vif et le bas de ligne touchent l'eau. Ainsi on évite de prendre les débris flottants, et à la touche, le cassant claque tout net. Il est possible d'avoir des touches à toute heure du jour, notamment si l'eau est un peu piquée. Inutile de multiplier les bouées, sur un poste identifié deux montages suffisent et limitent les risques d'emmêlages.
Les meilleurs vifs sont la tanche et le carpeau, de 300g à 1kg. La grosse brème est aussi très prisée. Le meilleur armement consiste en un tandem de gros hameçons triples, l'un piqué dans le dos, l'autre dans la nageoire pectorale. Ainsi le silure se pique à la touche, et en se débattant explose le cassant.

1° Pour la bouée, et ce même en fleuve, un modèle dont le volume correspond à un petit ballon de football suffira largement à garder tout le système en place.
2° Le lest doit être adapté à la taille de la bouée, ne jetez pas à l’eau un poids de 50 kg, vous aurez toutes les peines du monde à placer correctement votre montage ! Il vous faut trouver le compromis idéal poids du lest / force du courant / résistance de la bouée. Faites preuve d’imagination, un petit seau à mayonnaise rempli de béton fait un très bon lest que l’on peut perdre sans trop de regrets (sauf évidemment de la pollution engendrée...)
3° Le lien entre la bouée et le lest est une fine cordelette en nylon du genre de celle qui sert à emballer les cartons. Vous pourrez ainsi facilement la couper au cas ou une votre prise irait malheureusement s’enrouler autour du montage.
4° Un morceau de tresse d’1 m minimum sera nouée à l’anneau du sommet de la bouée, le but étant d’écarter au maximum le vif de la bouée.
5° Dans cette tresse enfilez un flotteur d’une quarantaine de grammes attachez un émerillon à agrafe et bloquez le flotteur avec un stop float (ou un une petite cendrée), vous pouvez également acheter un système « tout fait » comme celui-ci.
